Monochrome
Peindre en monochrome nécessite une analyse de valeurs surtout quand on peint en extérieur comme je le fais souvent.
Faire des noirs profonds, c’est les fabriquer à partir de pigments et non les sortir du tube : bleu, rouge et jaune dans un bon mélange sinon cela tourne vers le bleu, le rouge ou le vert. Tout est affaire de dosage et de pratique. D’après Philippe Séverac, il faut bien 30 ans de pratique, j’espère moins ! Mon passé de chimiste et mes 18 ans d’aquarelle devraient faire pencher la balance en ma faveur. On verra bien…
S’il y en a un qui maitrise les noirs profonds (il paraît d’après le même Philippe qu’il y en a peu), c’est bien Didier Georges. Il suffit de voir la page de garde de son site pour s’en rendre compte.
Voici ma modeste production.
Le premier monochrome a été peint en atelier, les deuxième et troisième en extérieur lors du respectivement 2 ième et 4 ième jour de déconfinement soir le 12 et le 14 mai 2020.



Interprétation
Didier Georges et Emmanuelle Germaneau ont présenté jeudi dernier aux aquarellistes confinés et confinées dans le cadre de « Aquarelle à la maison » deux défis, le désordre d’une chambre d’enfants et le désordre dans le placard d’une adolescente.


Voici ma libre interprétation de ces deux photos :


(aquarelle et encre dimensions 29 x 22)
Ce que je vois de ma fenêtre
Aquarelle, dimensions 20 x 30, exécutée le 6 avril 2020 lors du 20 ième jour de confinement du à la pandémie de Covid-19
Les quatre éléments
C’était le thème de notre atelier (Atelier du Portail 05600 Guillestre) avant le confinement (le thème change tous les 15 jours).
Vaste domaine, voici ma version.




Aquarelles en monochrome : Réflexions
Peindre en plein-air en monochrome nécessite de faire une étude de valeurs ce qui n’est pas forcément évident. Par exemple le pré jaune au premier plan a-t-il une valeur plus élevée que l’arrière plan dans l’ombre ? Si l’on peint tout en jaune, le premier plan sera saturé en jaune avec une valeur de 5 (car pour le jaune les valeurs varient dans une échelle de 0 à 5) et l’arrière plan dans l’ombre 1 ou 2. Si l’on peint en noir (échelle de valeurs comprises entre 0 et 10) alors la valeur du pré sera de 8-9 et l’arrière plan de 2-3 si je ne me trompe pas. Pas si facile que cela le monochrome !
Deux exemples « la vallée du Guil » et « Château-Queyras »

(aquarelle dimensions 25×25)

(aquarelle dimensions 25 x 32)
Dans le premier cas, « la vallée du Guil », j’ai décidé de suivre mon échelle de valeurs et de ce fait le premier plan est très sombre.
Dans le deuxième cas » Château-Queyras », j’ai fait le premier plan dans des valeurs claires 1-2, les valeurs foncées étant au niveau des arbres, ce qui est contraire à ce que j’avais fait la veille pour la « vallée du Guil ».
J’avais peint l’année d’avant à peu près le même paysage mais en couleur, avec comme parti-pris d’accentuer le contraste ombre lumière ce qui donne quelque chose de totalement différent du monochrome. Traité en monochrome, le pré devrait être dans des valeurs 2-3 et non 8-9 comme je l’ai fait en monochrome.

(aquarelle dimensions 40 x 30)
Le plaisir de peindre en plein-air : L’abbaye de Notre Dame de Boscodon
Le groupe dont je fais partie sur Facebook va bientôt être fermé ou plutôt il sera réservé aux adhérents d’une association de peinture en plein-air. Dommage ! L’objectif était de montrer que l’aquarelle avait bien été réalisée sur place, d’où la photo.
Je continuerai à publier mais ici.
Abbaye de Notre Dame de Boscodon (Embrun, Hautes-Alpes)
Située en plein cœur d’une des plus belles sapinières de France, l’abbaye de de Notre Dame de Boscodon, édifiée au 12 ième siècle est un chef d’oeuvre de l’art roman. Elle est gérée par la communauté de Saint-Dominique et l’Association des Amis de Boscodon. L’abbaye a connu une histoire mouvementée, et a été depuis 1972 patiemment restaurée par des bénévoles et les Monuments Historiques/Bâtiment de France. Des messes y sont toujours célébrées dans une petite pièce jouxtant la nef. Des expositions ont lieu chaque été dans la nef.
Aquarelle ( dimensions 40 x 50) réalisée le 2 mai 2018 : temps plutôt frisquet, encore beaucoup de neige sur les hauteurs, peu de visiteurs de l’abbaye.
Ma première acrylique
Non, je ne suis pas devenu tout un coup fan de l’acrylique, mais ce tableau qui fait partie d’un projet global des peintres de l’Atelier du Portail de Guillestre (peindre à la manière de) dont je fais partie, doit rester accroché dehors, battu par les vents, la pluie et surtout le soleil cet été 2018. Et l’aquarelle a besoin d’ombre et non de lumière.
J’étais, je l’avoue plutôt réservée mais j’ai trouvé beaucoup de plaisir à peindre sur une toile (dimensions F5), car c’est très souple. J’ai peint le fond comme à l’aquarelle ( beaucoup d’eau) et les chalets comme à l’huile (couteau). Mon objectif était de peindre à la manière de Turner mais le résultat, tout au moins dans le traitement des chalets, était plutôt une pâle copie du célèbre aquarelliste Cao Bei-An. Ce tableau sera exposé à Bramousse, alpage de Guillestre (Hautes-Alpes), pendant les mois d’été 2018.
Petites nouvelles de fin d’été
Quelques belles aquarelles en extérieur dont celle du chemin des peintres, concours de peinture à Embrun (Hautes-Alpes) le 31 août, aquarelle d’une ruelle qui reçut le premier prix d’aquarelle.
Le chemin des peintres (Embrun Hautes-Alpes 31 août 2017)
25 peintres étaient présents, malgré la pluie, pour la seconde édition de ce concours organisé par l’atelier « Formes et lumières ». L’aquarelle ne fut pas réalisée en totalité à l’extérieur car une pluie tenace me fit me réfugier à l’abri et au chaud dans l’atelier de l’organisateur. Ce ne fut pas un bien car j’ai beaucoup galéré pour finir l’aquarelle n’ayant plus mon sujet sous les yeux.
Dimanche 27 août à La Chapelue, (hameau de la commune de Château-Ville-Vieille, Queyras), groupe linéaire de maisons habitées jusque dans les années 1950, en bordure du Guil. Une inondation ravagea les lieux emportant les prés en bordure du Guil, un nouveau pont (l’actuel) fut construit. le lieu perdit sans doute beaucoup de son charme. Il ne reste du moulin que le bâtiment.
Le 13 septembre, le long des prés longeant le Mélèzet à Ceillac (Hautes-Alpes).