Archive for the ‘architecture’ Category.

Je suis allée planter mon chevalet à Rhodes

Ceci est un résumé succinct et en aquarelles de mon voyage à Rhodes du 29 mai au 6 juin 2011.

 

Le Palais des Grands Maîtres

Mesurant 75m sur 80, le Palais des Grands Maîtres est un véritable château fort. Il est entouré d’un fossé et de remparts avec tours et donjons. Construit au XIVe s., il était la demeure du Grand Maître et, en temps de guerre, devenait forteresse. Sous l’occupation turque, il fut transformé en prison. Au XIXe s., le château subit coup sur coup deux catastrophes, en 1851, un tremblement de terre, et en 1856, l’explosion d’une poudrière (placée dans les sous-sols par les Turcs) qui le détruisirent presque totalement. Il fut reconstruit pendant l’occupation italienne (1912 à 1943),  avant la dernière guerre mondiale (1939) d’après des plans originaux miraculeusement conservés, pour servir de résidence d’été au roi Victor- Emmanuel III et à Mussolini.

 

Les remparts du Palais des grands Maîtres, Rhodes

La mosquée de Soliman

La mosquée fut érigée en l’honneur de Soliman le Magnifique,  après la prise de la ville en 1522 :  vaste dôme central  et petites coupoles latérales, minaret de 34 m de hauteur, crépis rose intense.

La mosquée Soliman et son minaret

 

Le musée archéologique, ancien hôpital des Chevaliers

Le rez-de-chaussée était occupé par des magasins. Un escalier conduit à l’étage où étaient groupés les services hospitaliers . Au milieu de la galerie, à gauche, en haut de l’escalier, s’ouvre la grande salle de l’hôpital qui pouvait contenir une centaine de lits.

La grande salle de l'hôpital

 

Les jardins derrière l’église de Ste Marie du Bourg

Jardin

Les environs de Rhodes

La plage d’Anthony Quinn

 

 

 

 

 

Les parasols


Lindos et la  baie de St Paul

La baie Saint Paul

Monolithos

coucher de soleil

 

 

Pinthos

Les deux épicières

En route vers Symi

Le port marchand de Rhodes

En route vers Symi

De la difficulté de traiter un sujet dont l’arrière plan est plus lumineux que le premier plan et autres choses….

 

Aquarelle : Bramousse, le Pontet

Aquarelle : Bramousse Les garcins

Pendant les trois semaines passées dans les villages hauts alpins à peindre sur le motif, une des difficultés à laquelle je me suis heurtée a été de rendre en aquarelle le fait que l’arrière plan  était souvent plus lumineux et souvent dans des tons plus chauds que le premier plan. La théorie atmosphérique bien connue dit que tout ce qui est lointain est grisé ou bleuté, mais mes yeux me disaient que vraiment les montagnes du fond étaient dans des couleurs roses orangées, alors que le premier plan était dans l’ombre.

Bien entendu, en peinture, l’on fait ce que l’on veut et si l’on trouve les montagnes du fond trop difficiles à faire, on ne les fait pas, ou bien l’on inverse les couleurs et on fait un premier plan ensoleillé et les montagnes dans l’ombre (cf. Villardgodin).

Aquarelle : la grange

Aquarelle : Villardgodin

 

Le fait que je n’arrivais pas à rendre ce que je voyais m’a quand même turlupiné et ce n’est qu’à la fin de mon séjour que j’ai réussi (la grange).

En dehors de ces difficultés, j’ai pris un réel plaisir à peindre tous ces petits villages hauts alpins (Bramousse, Montbardon et Ceillac) , soit en vue plongeante, soit  par en dessous. En fin de séjour, je manquais cruellement de papier et j’ai souvent fait des recto verso (ce qui  n’est pas recommandé ) ou bien peint sur de tout petits morceaux de papier.

Aquarelle : Ceillac

Aquarelle : Montbardon, maisons

 

 

 

 

 

 

J’avais emporté avec moi pendant ce séjour haut alpin  un livre de Claire et Reno Marca

« 3 ans de voyage, 25 pays par voie terrestre en histoires et en images », Edition Hermé, Paris, 2005,

livre décrivant le voyage d’un jeune couple en Afrique, Moyen-Orient, Asie-Centrale, Asie, Pacifique, Europe pendant 3 ans par tous les moyens du bord, excepté l’avion (sauf une ou deux fois, à leur corps défendant, pour des raisons de sécurité). Texte de Claire Marca, illustrations (aquarelles et dessins de Reno). Ouvrage ayant obtenu la mention spéciale à la Biennale du Carnet de Voyage de Clermont-Ferrand 2005 et également récompensé par le prix des Cinq Continents 2006 (catégorie beaux livres), prix décerné aux ouvrages ayant valorisé le voyage à l’étranger et favorisé la communication interculturelle. Vraiment  un bien beau livre.

 

Pour les Grenoblois, ne pas oublier d’aller voir l’exposition « Chagall et l’avant-garde russe » au musée de Grenoble jusqu’au 13 juin, exposition qui a eu l’honneur de l’émission  « un soir au musée » le  14 avril 2011 sur France 5.

Stage avec un Maître Aquarelliste

Il y a un peu moins d’un an, j’ai programmé un stage avec le Maître aquarelliste Cao Bei-An dans le cadre de l’association « Céramique et Couleurs »  à Labastide de Virac (07). En raison des grèves SNCF et de l’éruption du volcan islandais, le stage a été décalé en fin de semaine 16. J’ai profité , grâce à l’offre de Mady Maertens, du décalage du stage, pour peindre dans son atelier une aquarelle de Venise. J’ai pu ainsi comparer deux aquarelles effectuées par moi-même à 4 jours d’intervalle , la première avant le stage,  à partir d’une photo prise par Mady et l’autre en fin de stage à partir d’une aquarelle de Bei-An et d’une démonstration faite par ce dernier. Bien entendu, la dernière est bien meilleure (composition, sujet, traitement) et pourtant mes débuts de stage furent difficiles…  Il m’a bien fallu deux demi-journées pour contrôler le maniement des brosses, le degré d’humidité , le papier… Bei-An fait des démonstrations,  c’est à dire qu’il réalise une aquarelle entière devant ses élèves (nous étions 16 !!) en moins d’une heure (en expliquant beaucoup)  soit en atelier (copie d’une de ses propres aquarelles), soit sur le motif. Ensuite, il laisse ses élèves se dépatouiller en passant les voir de temps en temps et en donnant quelques conseils.  J’étais plutôt paniquée lors de la première séance sur le motif, n’avais plus aucun repère et me sentais dans la peau d’un candidat devant rendre une épreuve à un examen et ne pouvant rendre qu’une feuille blanche. J’ai pu me ressaisir, ai trouvé un bout de coin à peindre  plus restreint que lors de la démonstration et ai sorti une aquarelle passable, Bei-An ayant ajouté une grande giclée d’eau lors de son dernier passage, trouvant le premier plan trop fort.

D'après aquarelle de Cao Bei-An

Aquarelle 1 (dimensions 45 x 35)                                                                                        Aquarelle 2 (dimensions 55 x 37)

Marchés

J’admire beaucoup Yves Pothier,  qui depuis plus de 4 mois, peint les rues et ruelles, montées, passages, monuments, fontaines, ponts… de Lyon. Je n’ai pas cette capacité et ce n’est que quand je suis dans mes chères montagnes du Queyras  que je suis capable de ce genre d’exploit. Actuellement où je ne peins qu’en atelier, j’ai réalisé deux aquarelles (dimensions 24 x 32) d’un marché à partir d’une photo de Jean-Paul , l’une avant mon stage avec Marc Folly, l’autre après. Je trouve la dernière  aquarelle (celle de droite) plutôt pagailleuse, (je ne dois pas avoir encore tout intégré de ces deux journées de stage), mais assez intéressante par ces clairs-obscurs très représentatifs de l’ombre d’un parasol en début d’hiver.

Peindre d’après photos versus peindre sur le motif

Il m’est toujours difficile de peindre d’après photos,  pourtant voici deux aquarelles faites très rapidement : la première représente les gondoles de Venise (21 x 30), la seconde un port méditerranéen (32 x 41). Peut-être le fait d’aller vite crée une spontanéité que je n’aurais pas naturellement.

Je préfère quand même de loin peindre dehors et ces aquarelles faites  fin novembre 2009 dans le Guillestrois, sans doute moins spontanées, car il faut observer longtemps avant de peindre, font plus ressortir mes émotions.

Lumières sur la ville

Pizzeria et restaurants bordent le quai Xavier Jouvin sur la rive droite de l’Isère. Le quai  fait partie du quartier Saint Laurent, un des  plus anciens de la ville de Grenoble. Le soir, les lumières des restaurants éclairent les immeubles et se reflètent dans la rivière.

Aquarelles format carte postale (10 x 17)

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Vieilles fermes (suite)

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Il a neigé dans la nuit du 17 au 18 octobre sur le Queyras, si bien que l’on ne peut se balader qu’à basse altitude. La série d’aquarelles « vieilles fermes » peut de ce fait continuer.

Le hameau du  Thiouré (commune de Ceillac, vallée du Cristillan) a été partiellement détruit en 1978 par une avalanche. Il ne reste plus que cette ferme et un chalet qui a été reconstruit.

Je pense que les puristes diront qu’il y a un certain nombre de fautes de perspectives dans cette aquarelle, mais les bâtiments de ces vieilles fermes sont tellement tordus que cela n’a que peu d’importance.

Les toits

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Aucune ferme dans le Queyras ou le Guillestrois n’a plus de 200 ans car il suffisait qu’une flammèche s’échappe de la cheminée pour que le foin de la grange prenne feu, puis la grange elle-même puis le toit en mélèze et toute la ferme et la maison d’à côté. Ces incendies ravageurs se propageaient d’une maison à l’autre, anéantissant parfois le village tout entier. Le toit en tôle fut donc un progrès dans la lutte contre les incendies, au même titre que la construction en quartiers avec des espaces coupe-feu entre les quartiers. Le bac acier remplace peu à peu les tôles ondulées des toits de Montbardon ce qui est un progrès mais ces toits rouillés sont plein de charme pour le peintre.

Vieilles fermes

Les vieilles fermes de Bramousse sont particulièrement belles. Elles sont moins connues que celles de Saint-Véran mais tout aussi belles. La grange surmonte l’étable et l’habitation. Elle devait stocker plus de 20 tonnes de foin et céréales afin de nourrir pendant l’hiver huit bovins, un mulet et une quarantaine de moutons, d’où son grand volume. La grange est construite par empilage de troncs de mélèzes (fuste) peu ou pas équarris qui permettent une ventilation naturelle.

Je me promène souvent à Bramousse (1409 m d’altitude). Ce petit village formé de 4 quartiers possédant chacun  son four , « les Chargnards », « les Garcins », «  le Serre » et « le Poncet », fait partie de la commune de Guillestre. Il fut habité jusqu’au milieu des années 50 et l’école y fonctionna avec 5 ou 6 élèves. Puis les familles immigrèrent la plupart vers Lyon. Les descendants reviennent chaque été et entretiennent la maison familiale. Leurs grands parents n’ont pas vendu les alpages, ce dont tout le monde se félicite, sinon Ceillac aurait étendu son domaine skiable sur les pentes nord en dessous du col de Bramousse (2251 m).

Chaque année du 15 juin au 15 octobre un berger garde 180 génisses qui passent ainsi 4 mois en alpage, soit à Bramousse même (début et fin) soit au-dessus aux chalets de Bramousse (1841 m), le berger a ainsi deux résidences, une au village, l’autre plus haut dans les alpages.

Bramousse n’est plus habité en permanence, cependant quelques familles y résident de Pâques aux premières neiges, le gîte accueille les randonneurs qui font le tour du Queyras.

Le parc régional du Queyras a fait enterrer lignes électriques et téléphoniques et poser des réverbères qui semblent incongrus dans ce village de montagne.

Marché aux peintres et lâcher de peintres de Prapoutel

Chaque année au 15 août l’office de tourisme (OT) de Prapoutel organise un marché aux peintres et un lâcher de peintres. Les années se suivent et ne se ressemblent pas tant au point de vue météo que du nombre de peintres. Côté météo, l’an dernier, pluie, brouillard et froid, cette année, soleil et chaleur caniculaire ; côté marché aux peintres, 5 peintres,en 2008, cette année 22  ; côté lâcher de peintres 3 en 2008, 12 en 2009.

Si l’an dernier mon étalage d’aquarelles avait été relégué dans la galerie marchande en raison du mauvais temps, cette année, il était bien situé mais en plein soleil. Si je dois continuer à faire ce genre de marché, il me faudra  un  parasol.

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Concernant le lâcher de peintres, liberté totale sur le sujet à peindre, ce qui à mon sens est bien dommage : 10 parmi les 12 recensés ont peint d’après une photo et 2 (Yves et moi-même) sur le motif. Je pense que de ce côté-là, l’OT devrait faire un effort et imposer un sujet  (comme à Uriage, Bresson, Mayres-Savel, Saint Jean de Caux…) afin de devenir un OT avec un vrai lâcher de peintres et non seulement  une animation touristique. En fin de journée un jury populaire désigna l’ordre de préférence. Chaque participant partit avec un prix allant de la bouteille de champagne au T-shirt en passant par un chevalet, une petite toile… Je fus quand à moi classée sixième, mon aquarelle, « les randonneurs » ayant plu au moins à la moitié des 30 membres du jury populaire !!

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Les touristes plus nombreux (ce qui n’était pas difficile) que l’an dernier ont apprécié mes aquarelles mais beaucoup m’ont demandé des vues de Prapoutel afin d’emporter un souvenir. Cette demande plaide en faveur d’un vrai lâcher de peintres avec comme sujet Prapoutel. Les paysages sont magnifiques, avec des vues  sur la chaîne de Belledonne ou la vallée du Grésivaudan avec comme fond la Chartreuse. J’ai fait l’après-midi une petite aquarelle du Ferrouillet  en montant un peu au-dessus des immeubles, de la piscine et du tir à l’arc.

Un grand merci à Irène pour cette journée.

Ci-après la peinture de Yves :

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